Il y a 50 ans environ, deux prises d’otage se sont tenues respectivement à Stockhom puis à Lima. Lors de la première, les otages ont développé vis-à-vis de leurs ravisseurs des sentiments teintés d’empathie, de sympathie voire d’amour. Dans la seconde
à l’inverse ce sont les ravisseurs qui à leur tour ont à l’égard des personnes retenues, exprimé des sentiments nuancés.
Ces deux faits divers ont donné lieu à une théorisation, « Stockholm » et « Lima » intégrant alors la longue liste des syndromes déjà existant en psychologie.
Après l’ensemble « Oh mon Dieu ce que tu as dû souffrir », dessins réalisés avec du jus de fruit de la passion (2019 - 20), cette série parle cette fois encore du sentiment amoureux. De façon exagérée évidemment, cet ensemble non figuratif de pastels et collages, interroge la posture qui peut être parfois notre dans nos rapports à l’autre, tour à tour celle du ravisseur ou celle de l’otage.
Acquisition 2018 de la Ville de Saint-Pierre
Centre d'arts visuels.
« La lune est la seule terre » est une installation composée de dessins de nuages au fusain, pliés en forme d’avions. Cette installation figure une escadrille destinée à rejoindre le seul rivage que l’on puisse apercevoir de notre île : la lune. C'est également le nom d'une série de dessins de formats variables.
La lune est la seule terre. Installation et dessins encadrés. Fusain sur papier. 2016. Dim. variables
L'oeuvre a été exposée à la galerie 38 spécial - La Saline les Bains et à l'association Carambole en 2017.
adieu tangor est une série de dessins et une exposition consacrés aux engins et moyens de transport utopiques que l’artiste imagine sur le papier.
Une série consacrée aux peaux que forment sur les reliefs de l'île, les feuilles du chouchou.
Dessins, installations de dessins sur le relief qui ponctue l'île, ensemble de pitons fictifs présentés sous la forme d'un inventaire.
Série de collages intitulée "Move your legs" réalisée fin 2023.
Papiers et gommettes sur papier, dim. A3 et A4.
Va partir est un projet d'installation sonore dont la version préparatoire a été présentée au public lors de l'exposition "Monte le volume" les 2 et 3 mars derniers à Saint-Pierre, au sein de la galerie Le G.
Ce projet d'installation s'empare d'un rêve de voyages inter-îles, à travers l'océan Indien, de trains qui filent sur l'eau, comme dans le voyage de Chihiro...
En diffusant des annonces aux visiteurs du lieu d'exposition comme dans un hall de gare, le son vient transformer la fonction de l'espace mais aussi des personnes qui s'y trouvent.
Il est ici question de déplacement, d'aménagement du territoire, et de migration.
En écoute ici : le jingle
Cette série d’affiches a été imaginée pour le festival PORLWI 2017, dont le thème était "Nature". Il s’agit d’un ensemble de différents monochromes verts figurant la phrase « Ceci n’est pas un green ». Au-delà de l’emprunt à l’œuvre surréaliste de Magritte, cette proposition fait évidemment écho à la situation environnementale préoccupante de l’île Maurice, et notamment à la pression exercée par les groupes hôteliers implantés sur son territoire. Il existe aujourd’hui 13 golfs (soit 13 affiches) sur l’île, autant d’espaces artificiels créés, contrôlés, maîtrisés au détriment d’espaces naturels spontanés, qui ont été asséchés, détruits, rasés.
Oh mon Dieu ce que tu as dû souffrir est un ensemble de phrases tracées au jus de fruit de la passion, qui au fil des semaines, ont moisi et continuent de se transformer.
Le titre de la série reprend l’une des phrases choisies, extraites de la telenovela « La reine du sud », adaptée d’une oeuvre du même nom d’Arturo Pérez-Reverte.
Au-delà de l’aspect évidemment caricatural de ces phrases pleines d’emphase , "Oh mon Dieu ce que tu as dû souffrir" parle de beaucoup de choses, mais c’est surtout une
vanité sur le thème de l’amour.
Pour la Nuit d'art de pleine lune, un poteau électrique tombé à terre est utilisé pour réaliser une installation participative. Il s’agit pour le public de créer des messages en morse, en allumant un feu dans certains compartiments seulement du poteau.
Le feu se veut ici tout autant le feu originel, le savoir des Lumières, le foyer de l’usine toute proche aujourd’hui éteint, les cheminées qui ont réchauffé notre enfance que les flammes des cuisines traditionnelles réunionnaises, vanité, symbole ambivalent de force et d’éphémère. Mais ce feu est d’abord comme le donne à penser le titre de l’installation "le feu de l’action", un moyen pour le public d’adresser des messages embrasés aux sens propre et figuré, à ceux qu’ils souhaitent, signaux de fumée crus, éphémères, mêlant le morse et le langage SMS.
Bat’carré est un petit cube déplié qui vit à La Réunion depuis 2012. L’ensemble des dessins qui le représentent constitue une forme à mi-chemin entre le carnet de projets et le journal intime.
Carnet de voyage intérieur, réalisé à la suite d'un voyage à Pondichéry, Tamil Nadu.
La série est issue d’un travail sur l’anthropophagie mère-enfant : les dessins
réalisés à partir d’éléments prélevés sur des cahiers de coloriage viennent
recouvrir (dévorer) les pavillons maritimes, situés en arrière plan. Le choix des pavillons fait tout à la fois référence à mon histoire personnelle, à l’environnement
insulaire, et témoigne de mon intérêt pour la polysémie
des pavillons hors du contexte maritime : « j’ai besoin d’assistance médicale »,
« je désire communiquer avec vous »... L’objectif était à l’origine de réaliser de nouveaux cahiers de coloriages.
Tisane est une série débutée en 2016, qui compte une trentaine de dessins à ce jour.
Les dessins ont été réalisés dans un but d’apaisement tant psychique que physique, pour un effet « tisane » qui a donné son nom à l’ensemble. Ce ne sont toutefois pas des dessins qui figurent systématiquement des formes végétales. Même si cela peut être le cas, les lignes sont libres et spontanées.
Le protocole de réalisation est toujours identique : utilisation du logiciel bureautique Word et titres composés de la date de création et du poids du fichier.
J’ai souhaité Tisane comme une série ambivalente : les dessins sont des espaces de liberté gagnés sur un environnement contraignant qui se joue en intérieur, dessins qui se révèlent toutefois n’être que de simples fichiers enregistrés sur disque dur.